mardi 5 février 2008

NATURE BOY
Into the Wild de Sean Penn

- basé sur la vraie vie vraie de Christopher McCandless -

Y a des films comme ça dont on ne sait rien à l'avance, je veux dire par là qu'ils font pas partie des grosses attentes des mois à venir (comme par exemple pour moi, entre autres, Hellboy 2, John Rambo, The Mist ou Iron Man) et qu'on en connait souvent même pas l'existence avant de tomber au hasard sur une bande annonce en allant tranquillou au cinoche (ici, on se dit "Ah, Sean Penn a fait un nouveau film en tant que realisateur ?!"). Puis, les premiers avis tombent (ici, "c'est beau", "c'est magnifique", "genial") et on là on se dit "Pourquoi pas ?" jusqu'à ce qu'on tombe sur une fiche du film qui informe que le machin dure 2 h 30, ce qui le rend plutôt chaud à caser dans un emploi du temps parfois chargé... Un mois passe, on sait pas quoi aller voir au ciné, mais ce film est toujours à l'affiche, peut-être plus pour longtemps, et on se dit "bon, cette fois, j'y vais".

Et là, le choc.

Ce que je viens de raconter avec la delicatesse d'un elephant, c'est le parcours que j'ai vecu pour enfin aller voir l'autre soir INTO THE WILD, le dernier film de Sean Penn, qui n'avait pas touché au long-metrage depuis le splendide The Pledge en 2001 (entre temps, il avait realisé un court metrage pour une oeuvre collective sur le 11 septembre), qui m'a un peu grave marqué.



Explications.

En voyant la bande annonce du film, on se dit que le père Penn (tiens, c'est marrant ça) va se servir de l'histoire du jeune Christopher McCandless pour nous parler d'ecologie, et d'à quel point la nature, c'est jolie, et tout, et tout... Que dalle ! Enfin, quoique même si le realisateur en profite pour nous pondre des plans absolument magnifiques de paysages americains, son film est avant tout là pour nous raconter une histoire, celle de Chris McCandless, jeune americain de 22 ans à la situation familiale complexe, qui decide du jour au lendemain de tout plaquer et de vivre sa vie comme il l'entend, jusqu'à un final dramatique et qui met un coup de pied au cul du jeune inculte que j'etais jusque là (quoique je devais pas être le seul à avoir jamais entendu le nom de McCandless). Tout (je dis bien tout) dans INTO THE WILD est absolument extraordinaire. Acteurs proprement nickels dans leurs rôles (Emile Hirsch, Catherine Keener (!!!), William Hurt et Marcia Gay Harden, actrice geniale et trop rare ces derniers temps), paysages splendides, etc.

Le genre de film dont on sort limite la larme à l'oeil (ou carrement en larmes pour ceux qui pleurent facilement), et qu'une fois remis on a envie de conseiller à tout le monde (avant qu'il ne soit plus à l'affiche...)

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