mardi 18 mars 2008

DO IT YOURSELF
Soyez sympas, rembobinez (Be kind rewind) de Michel Gondry

Michel Gondry s'est, en l'espace de 3 films (ses 3 derniers), introduit dans mon top 10 des meilleurs realisateurs en activité. Realisateur de clips (Bjork, Chemical Brothers, entre autres) et de pubs (Air France, Smirnoff) pronant les effets visuels réalisés à même le plateau (fuck les images de synthèses !) et passé au long metrage en 2001 avec le moyen Human Nature, Gondry m'a litteralement assomé avec le splendide Eternal Sunshine of the spotless mind, une des plus belle histoire d'amour jamais filmé, portée par le couple Kate Winslet/Jim Carrey, au meilleur de leur forme.


Après ce film, Gondry avait pris un virage dans sa carrière, cessant de travailler sur des scripts du genial Charlie Kauffman et ecrivant lui-même ses scenarios, et surtout, en partant realiser son premier film dans son pays natal : la France. Pour ce premier essai français, la Science des rêves, l'histoire d'un doux rêveur amoureux de sa voisine, Gondry avait poussé au max le principe des effets bricolés au travers du personnage de Stephane (Gaël Garcia Bernal) et de son monde bien à lui, sans pour autant convaincre son public (enfin moi j'ai aimé, je m'en fous des autres...).

Un peu déçu, Gondry retourne au states et se permet de rendre fou la moitié de la communauté geek du net en annonçant son projet de films cultes revus et bidouillés par 2 gugus lambdas (l'enorme Jack Black et Mos Def). BE KIND REWIND, tel est son nom (ou Soyez sympas remboninez, ils ont vraiment peur de rien cette année en matière de retitrage français...) et c'est du lourd ! Gondry, au travers d'un scenario pretexte (Black demanietise les VHS du magasin de location de son meilleur pote, les obligeant à refaire tous les films eux mêmes), part dans tout les delires possibles et imaginables, transpirant d'un amour pour le 7e art comme jamais il ne l'avait fait auparavant...

En sortant on a qu'une envie : prendre une camera, et faire pareil...

Rapidos !

En fait, je me suis rendu compte que j'arrivais pas toujours à faire un article par film, vu que j'ai pas forcement envie de me mettre sur l'ordi en rentrant de la seance, et puis après j'y pense plus, jusqu'à ne plus savoir quoi dire du tout...



Donc, depuis debut fevrier, en plus des films déjà chroniqués, j'ai aussi vu :



Redacted de Brian De Palma

Brian n'est visiblement plus en forme depuis 10 ans (le Dahlia noir, Femme Fatale, le truc sur Mars...) et ça fait mal au cul surtout quand en même temps, comme moi, on decouvre ses films d'il y a 20 ans et qui ont fait sa renommée... Ici le père De Palma continue d'experimenter sur son theme cher : l'image, mais comme en même temps il a rien à raconter, il se fait un peu chier, et nous aussi.

Bienvenue chez les Ch'tis de Dany Boon

Le film franchouillard sympa qu'on va voir pour se rafraichir les idées (manque de pot, c'est aussi ce qu'a decidé de faire les 3 quarts du pays, sales momes débiles et qui tapent dans les fauteuils devant eux compris), ça casse pas 3 pattes à un canard, c'est marrant et ça a le merite de faire la nique à cette bousasse d'Asterix...

Peur(s) du noir de plein de monde

Présenté comme le trip ultime en matière de petoche, cette ensemble de courts metrages d'animation n'arrive carrement pas à la cheville de ses pretentions. Reste interessant le fait de voir Charles Burns faire de l'animation, ainsi que le dernier segment, proprement magnifique.

Paris de Cedric Klapisch


Les films de Klapisch, on aime ou on aime pas. Et moi, j'aime.Reunissant le casting le plus impressionant de sa carrière, Cedric Klapisch propose un film chorale où se croisent une poignée de personnages ayant tous un lien plus ou moins important avec les autres... Bizarrement, j'arrive pas vraiment à parler de ce film... tout ce que j'arrive à en dire c'est que ça se laisse regarder et que c'est sympa... rien de plus.

mercredi 5 mars 2008

Back to the 80's

Dans mon innocente quête de savoir et de culture, j'ai enfin eu l'occasion de voir cette enorme tuerie qu'est Conan le Barbare de John Milius, avec notre gouverneur préféré, Arnold Schwarzenegger.

Dans un de ses premiers rôles, l'ami Arnold fait deja preuve d'un talent certain pour rire comme un maniaque quand il est à 2 doigts de mourir, montrer ses muscles sans que ce soit justifier et faire l'amour à la première venue (le cul et l'heroic fantaisy ne son en fait qu'un seul et même genre, j'ai pu le constater recemment dans le manga Berserk), le tout avec un accent qui enterre Jeremy Irons dans Die Hard 3. Le tout reste un grand moment de cinema qui vaut largement le detour, Milius etant un putain de realisateur comme on en fait plus.

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Autre grand moment des mythiques années 80, que je me suis matter cette semaine, la trilogie Mad Max de George Miller avec le tout jeune Mel Gibson, pas encore la star que l'on connait aujourd'hui.


Le 1er.

Rien à dire, c'est bien foutu et la description de ce futur pré-apocalyptique est assez réaliste.

Le 2eme.

L'exemple type de la suite qui depasse l'original (avec Le Parrain et probablement d'autres, mais ça me vient pas), même si je trouve que la transition entre le monde du premier et celui-ci est un peu flou.

Le 3eme.

Là, ça se corse. Je pige pas trop le rapport avec l'univers sombre depeint dans les 2 premiers, ici, ça alterne entre un film adulte et violent (le début, la fin) et le film qui cible les kids en quête d'aventure type Hook. Je sais pas si George Miller avait fumé un truc le jour où il a ecrit ça, ou si le soleil australien lui a un peu trop tapé sur la tête... (et Tina Turner est bien mauvaise actrice).
LE SANG DE LA TERRE
There will be blood de Paul Thomas Anderson

Putain de merde, y'a pas à dire, cette année, on est vraiment gatés avec cette deferlante de films tous plus geniaux les uns que les autres, ou on a le sentiment que leurs auteurs ont tellement de choses à dire que leurs films sont de vrais concentrés de genie !


Après le splendide No country for old men de Joël et Ethan, voici venir THERE WILL BE BLOOD de Paul Thomas Anderson (à ne surtout pas confondre avec Paul Anderson, auteur du nullissime Alien vs Predator), et ça fait plus que mal tant le mec fait preuve d'une maitrise quasi-parfaite de son metrage. Riche en themes aussi interessants que variés à un point qu'il faudrait bien 2 vies consecutives pour faire entierement le tour de l'oeuvre, Anderson en met plein la vue pendant les 2 h 38 que dure le film, narrant la vie d'un connard de première interpreté par Daniel Day-Lewis (acteur vraiment trop rare).


Grandiose.